La Convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections (CODEL) n’a pas quitté le terrain à la fin du processus électoral, loin s’en faut.
En plus de l’observation du processus électoral, elle s’implique maintenant à l’édification d’un Etat de droit au Burkina. « Après les élections, si cruciales fussent-elles, tout n’est pas fini », a affirmé son président lors du point presse du 5 octobre 2017 pour annoncer les activités de 2017 à 2020. Courant octobre, la Convention tiendra le dialogue citoyen sur la réconciliation nationale.
Le Burkina a connu des moments historiques. Au nombre de ceux-ci, l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 puis le coup d’Etat de septembre 2015, mis en échec dans la clameur publique. L’autre impératif après la chute de Blaise Compaoré était d’organiser des élections transparentes et crédibles : un pari réussi avec l’implication active de la CODEL. Sa mission ne s’est pourtant pas arrêtée à l’observation des élections. La raison, selon Halidou Ouédraogo, tout ne s’arrêtait pas après les élections, bien qu’elles fussent cruciales.
La CODEL fait maintenant dans le suivi des politiques publiques avec le présimètre, le renforcement des capacités de ses membres pour une meilleure contribution à l’édification de l’Etat de droit dans notre pays. « Grâce aux actions de nos associations membres, la reddition des comptes, le suivi des politiques publiques et les principes de redevabilité ont pris corps au Burkina », atteste le président de la CODEL. En outre, elle s’investit dans la résolution des crises dans certaines communes.
Aujourd’hui la CODEL, qui estime être la plus grande organisation de la société civile, s’active à être une interface crédible pour les citoyens, une force de proposition. Pour ce faire, elle compte commencer la véritable lutte, celle qui selon elle consiste à amener les élus à tenir leurs promesses électorales. « Ils ne doivent pas les ranger dans leurs tiroirs et attendre les prochaines élections pour les ressortir », martèle M. Ouédraogo.
La CODEL, selon qui fin des élections ne rime pas avec fin de ses activités, va investir des plateformes de veille et de formation de citoyens, légitimer ses actions et œuvrer à pérenniser les acquis. Le rôle de la CODEL, c’est aussi d’informer les citoyens pour qu’ils s’impliquent dans la gestion des affaires de l’Etat. Pour elle, il faut consolider les résultats des élections et mener des actions pour les améliorer.