Contrôle Citoyen de l’action publique : La CODEL forme ses relais provinciaux sur le programme présimètre.
Ce Jeudi 20 Décembre 2018, c’est une trentaine de personnes réunie dans la province de l’Oubritenga par la Convention des Organisations de la société civile pour l’observation Domestique des Elections (CODEL). Le rôle des organisations de la société civile, la veille citoyenne, le rôle des relais provinciaux de la CODEL, la plateforme présimètre.bf, la contribution des relais provinciaux à la vulgarisation du présimètre auprès des populations sont entre autres des sujets abordés lors de la rencontre.
La formation s’est tenue dans la salle de conférence de Privilège Business Center à Ziniaré. Cet atelier avait pour objectif de renforcer les capacités des participants sur le contrôle citoyen de l’action publique notamment à travers le programme présimètre en vue d’une meilleure veille citoyenne.
Au cours de son allocution, M. DA HIEN Daniel, premier communicateur de l’activité a défini l’organisation de la société civile comme étant « une auto-organisation indépendante de l’État dont les éléments constitutifs s’engagent volontairement dans l’action publique en vue de poursuivre des intérêts individuels, de groupe ou nationaux, dans un contexte légalement défini de relations État / société » Ainsi, chaque relais provincial doit dans sa zone être à mesure de défendre et vulgariser les idéologies de la CODEL afin de contribuer pleinement à l’atteinte de changements significatifs souhaités pour le Burkina Faso. Lors des échanges, l’exigence des citoyens vis-à-vis de l’autorité publique est ressortie. Pour le communicateur, la veille citoyenne ne concerne pas que des acteurs publics. Cette affirmation est soutenue par sa définition du Contrôle citoyen de l’action publique qui pour lui est : « Le fait de pouvoir demander aux représentants officiels, aux employeurs privés et aux fournisseurs de services de rendre des comptes, ce qui implique qu’ils doivent répondre de leur politiques, de leur actions et de l’utilisation des fonds »
M. Ghislain ZIBA, directeur générale de INGENIA a quant à lui assuré la présentation de la plateforme présimètre.bf. Les différentes rubriques du site, comment s’inscrire et interagir, ainsi que les innovations ont été scrutées afin de permettre une meilleur appropriation des fonctionnalités de la plateforme. Selon le communicateur, pour une meilleure gestion de la veille technologique, une nouvelle version de la plateforme sera lancée dans ce mois de décembre 2018 et facilitera l’utilisation à travers l’application mobile avec les Smartphones et tablettes. Des échanges fructueux ont été notés notamment a la suite de la projection d’une partie de l’émission ‘’dialogue citoyen ‘’ à partir de la plateforme. Dans l’ensemble, les participants ont salué l’émission qui est une preuve de redevabilité socio-économique. Afin d’inciter leurs pairs à s’inscrire et interagir sur la plateforme, les relais se sont inscrit et ont pris l’engagement de vulgariser la plateforme à leur tour.
A l’issu des deux communications, Mme Lydia ZANGA secrétaire exécutive de la CODEL a souhaité recevoir des suggestions de la part des participants afin de permettre à la CODEL de mieux mener des actions de vulgarisation du programme dans leur zones respectives. L’organisation d’émissions interactives dans les radios locales, des conférences publiques, des formations au profit des OSC… sont des propositions faites par les relais provinciaux. Selon la secrétaire exécutive, ces questions seront discutées avec les différents acteurs en vue de réunir les conditions pour leur mise en œuvre.
Veille citoyenne au Burkina Faso : La CODEL vulgarise la plateforme périmètre.bf
La convention des Organisation de la Société Civile pour l’Observation domestique des élections (CODEL) a initié un atelier le 30 novembre 2018 à Ouagadougou. Il a regroupé une cinquantaine de jeunes et portait sur le contrôle citoyen de l’action publique avec un accent sur la plateforme présimètre.bf
C’est le vice-président de la CODEL, Daniel Da Hien qui a entamé la formation par une présentation des organisations de la société civile. Selon lui, la société civile est plurielle et à but non lucratif. Aussi, elle a une multiplicité de fonction dont celle de régulation et de contrôle de l’état, de contrepouvoir face à l’état, de mobilisation multisectorielle. A l’en croire, cette formation vise à renforcer les capacités des leaders sur les fonctions éthiques de la société civile. En outre, la société civile dit-il : « constitue une force de proposition pour une meilleure gestion des affaires publiques ».
En ce qui concerne les difficultés que rencontrent les OSC au Burkina Faso, on peut retenir les difficultés de coordination, les problèmes de financement….. ; C’est pourquoi au regard de ses difficultés, il a estimé que les OSC devraient conjuguer les efforts pour avoir une société citoyenne paisible.
Quant au directeur d’Ingenia, Ghislain Ziba, il a fait une présentation du présimètre. De sa définition, le présimètre est un programme de la société civile à travers la CODEL et ses partenaires une plateforme de veille citoyenne pour l’imputabilité politique et la redevabilité socio-économique. Il a pour but de contribuer à consolider la culture démocratique par l’institutionnalisation du suivi citoyen, de l’action publique par l’utilisation des TIC. « L’objectif du présimètre est de faire un suivi des engagements tenus par le président » a laissé entendre Ghislain Ziba. En ce qui concerne l’émission dialogue citoyen ,le formateur a signifié qu’elle a pour but d’emmener l’autorité à rendre compte de ce qu’il fait à l’opinion publique.
Pour finir, les participants disent avoir beaucoup appris de cette formation. Aussi, ils n’ont pas manqué de remercier la CODEL pour la tenue de cette rencontre qui, à leur avis, apporte un plus à leur culture personnelle.
La question du foncier, problématique et solutions : La CODEL dans les régions pour un suivi citoyen
A travers une série de conférences publiques dans quelques régions du Burkina Faso, la Convention des Organisations de la société civile pour l’observation Domestique des Elections (CODEL) a mobilisé les populations de la commune de Léo dans la région du Centre-Ouest et de Ziniaré dans la région du Plateau central. Les conflits liés à la terre, les textes de lois et les politiques en matière de sécurisation foncière ont constitué les principaux sujets évoqués.
Organisées sous le thème : ‘’La question du foncier, problématique et solutions” à Léo le 20 Novembre 2018 et à Ziniaré le 28 Novembre 2018, ces conférences publiques sur le foncier ont permis de renforcer la connaissance des participants sur la loi 034-2009/AN du 16 juin 2009 portant régime foncier rural en général et sur les procédures pour obtenir une attestation de possession foncière rurale en particulier. Les participants se sont également imprégnés des textes de la réforme agraire et foncière (RAF) à travers, la loi 034-2012/AN du 02 juillet 2012 portant réorganisation agraire et foncière au Burkina Faso.
Madame Clarisse NADEMBEGA, secrétaire chargée des finances et de la comptabilité à la CODEL a conduit la délégation de la CODEL à Léo en tant que cheffe de mission représentant le président de la CODEL, Me Halidou Ouédraogo. La communication a été assurée par M. Abdoulaye ZIZIEN autour du régime foncier coutumier, de l’organisation coloniale de la terre, le régime foncier de la haute volta, la RAF et le régime foncier rural. L’essentiel de la communication a concerné ce dernier point qui intéressait particulièrement les participants.
A Ziniaré, la délégation de la CODEL était conduite par Madame Florence OUATTARA, secrétaire général adjointe représentant le président. Me Bruno Fako OUATTARA, avocat et rompue aux questions foncières a quant à lui animé la conférence en privilégiant les échanges et partages d’expérience dans le domaine du foncier. La viabilisation des terres, la nécessité d’obtention des documents fonciers… ont entre autres été abordés et constituent des éléments clés pour éviter d’éventuels conflits de terre.
Dans les deux régions, des questions importantes ont été soulevées. On peut noter entre autres ‘’…Nous ne comprenons pas pourquoi notre terre, celle de nos ancêtres, cette terre que nous avons toujours cultivé, on nous demande d’aller voir des gens(administration, ndlr) pour nous assurer qu’elle nous appartient…” a déclaré un participant lors des échanges a Ziniaré. M. Diallo à la rencontre de Léo, a quant à lui souligné cette inquiétude concernant les agro-businessmen qu’il considère d’accaparateurs foncier “…les cahiers de charges ne sont pas respectés par ces homme d’affaires, ils achètent des hectares soit disant pour une activité donnée et les utilisent autrement. C’est tout simplement du pillage foncier et l’Etat doit faire appliquer les cahiers de charge ou même désapproprier ces personnes…”
Les autorités, les agriculteurs et éleveurs… n’ont pas manqué de saluer l’initiative de la CODEL. Pour eux, les conflits existent partout et sont d’actualité dans toutes les régions du Burkina Faso. Ainsi, ils souhaitent vivement que cette action de la CODEL soit menée de façon régulière et si possible dans toutes les zones du pays afin de contribuer considérablement à la réduction des problèmes liés au foncier.