La CODEL mobilisée pour la surveillance domestique des élections en 2020
L ’application rigoureuse de la stratégie de la situation-room à l’observation domestique du processus électoral du 29 Novembre 2015 au Burkina Faso, nous a permis d’inscrire ces élections parmi les grands moments dans les annales de l’histoire de la lutte des citoyens Burkinabè pour un Etat de droit prometteur que nous devons parfaire.
Les élections couplées présidentielles et législatives du 29 Novembre 2015 ont été surveillées correctement par la volonté et le judicieux choix de la méthode par notre organisation. Nous avons eu des élections transparentes et acceptées par tous. La tenue du dialogue politique en Juillet 2019 et l’acceptation consensuelle des résultats par les acteurs politiques nous a autorisés à nous mettre au travail pour rééditer cet exercice pour le succès du processus électoral annoncé en 2020. Une délégation de la CODEL a partagé ses observations à l’Assemblée nationale lors de la relecture du Code électoral ; par la suite nous avons rencontré Monsieur le Président de la CENI pour nous enquérir de l’état d’avancement de son calendrier au niveau de son institution.
Nous avons rendu visite au Conseil Constitutionnel et au Directeur Général de l’Office National d’Identification (ONI), des acteurs importants du processus électoral. La visite au département de l’administration territoriale et de ses services rattachés, nous a permis de relever les écueils qui grèvent la marche et le fonctionnement de nombreuses de nos communes rurales et urbaines. Sur cette base, nous travaillons à juguler des crises toujours présentes dans certaines communes. Nous avons pu observer déjà la mise en place des démembrements de la CENI et sommes à même de poursuivre ce travail préliminaire qui préside à la mise en place des instruments adéquats pour des élections libres, transparentes et apaisées.
Grâce à l’appui de nos partenaires techniques et financiers, nous n’avons pas arrêté de renforcer les capacités de nos organisations et de leurs membres. La CODEL a poursuivi la mise en œuvre de son programme de suivi des politiques publiques mené par l’installation de plusieurs groupes de plaidoyer qui nous ont permis de prendre en charge la mise en œuvre des groupes de plaidoyers couvrant la marche et le fonctionnement de plusieurs secteurs de l’Etat de droit. La CODEL a animé ces quatre dernières années de nombreuses campagnes d’éducation citoyenne sur le processus des élections et le sens des votes. Au terme d’une capitalisation de l’expérience de cette stratégie de la mise en œuvre de la situationroom nous nous sommes formés pour renforcer nos capacités dans les domaines de la veille électorale qui comprend également la compréhension de la plateforme électronique d’observation des élections et de comptage parallèle des votes. C
eci pour que les membres des organisations de la société civile, de notre convention puissent contribuer activement à ce que tous les citoyens connaissent mieux ce qui se passe dans un processus électoral. Les élections de 2020 dans notre pays revêtent un caractère essentiel et doivent permettre l’approfondissement de notre démocratie. Nous avons déjà envoyé à la CENI nos premières demandes d’accréditation ; nous allons continuer nos approches avec toutes les structures qui ont à charge le processus électoral avec la même bienveillance, le même enthousiasme. Nous agissons pour que les élections de 2020 permettent de restaurer la confiance de notre peuple en la démocratie et en l’Etat de droit. Pour cela elles doivent se dérouler dans la transparence, l’équité et une bonne régularité.
La CODEL est donc prête pour que toutes ces conditions indiquées cidessus conditionnent une participation électorale massive et une bonne compréhension du processus électoral appelé à se tenir. Je saisi l’occasion pour vous souhaiter une bonne et heureuse année 2020, une éradication totale du terrorisme pour les élections effectives, pour un renforcement de notre démocratie. Je vous remercie !
LE PRESIDENT DE LA CODEL
Maître Halidou OUEDRAOGO
Avocat à la Cour
Contrôle Citoyen de l’Action Publique : La CODEL initie une série de sessions d’informations sur le programme Présimètre à l’intention des femmes et jeunes de plusieurs provinces du Burkina.
Organisées dans les provinces du Passoré, du Tuy, du Kouritenga, du Bazega et du Sanguié, ces sessions d’informations de la Convention des Organisations de la société civile pour l’observation Domestique des Elections (CODEL) ont mobilisé près de 300 participants des deux sexes. L’objectif de ces sessions est de contribuer à l’information des jeunes et femmes sur le suivi des politiques publiques en vue d’une participation citoyenne éclairée à la gestion de la cité.
Au total, 115 femmes et 132 jeunes de Cinq provinces du Burkina ont pris part aux cinq sessions d‘informations. Le top départ a été donné avec la rencontre de Yako, dans la province du Passoré le 15 Juillet 2020. S’en sont suivies respectivement celles de Houndé le 22 Juillet, Koupéla le 11 Aout, Kombissiri le 14 et Réo le 18 Aout. Mais avant les rencontres avec les femmes et jeunes, les premières autorités de ces villes ont reçu une visite de courtoisie des équipes de la CODEL.
Des autorités ravies de l’action de la CODEL
Dans leur ensemble, les maires ont tenu à féliciter la CODEL pour cette activité de sensibilisation à l’endroit des femmes et jeunes de leur province et le choix porté sur leurs villes. A l’image de M. Dissan B. Gnoumou, député maire de Houndé « mon objectif est justement que la population ait plus de compréhension sur la gestion de la commune. Chose indispensable pour interpeller l’autorité afin qu’elle règle le tir en cas de manquements » a-t-il dit. Pour le secrétaire général à la mairie de Koupela, M. Batibé BAZIE « ces genres d’activités sont à encourager car elles permettent à la population de comprendre comment suivre efficacement les activités de la mairie dans la légalité et de façon responsable pour le bien de tous ».Quand à M. Erneste Yelkouni adjoint au maire de Yako, il s’est dit honoré de cette visite de la CODEL et de ses multiples actions en faveur des populations. C’est après ces encouragements et félicitations que les formations ont débutées.
Présentations de la CODEL et du présimètre
Au cours de chaque session de formation, deux modules ont été dispensés aux jeunes et femmes présents à la formation ; à savoir une présentation de la CODEL et une autre sur le présimètre en tant que programme et plateforme.
De la présentation, on retiendra que la Convention des Organisations de la société civile pour l’Observation Domestique des Elections (CODEL) est une organisation non gouvernementale créée le 03 juillet 2015. Elle regroupe une vingtaine d’organisations et coalitions d’organisations œuvrant pour la consolidation de la démocratie et la bonne gouvernance au Burkina Faso. Son but est d’accroître les capacités organisationnelles, institutionnelles et techniques des organisations de la société civile engagées dans la promotion des droits de l’homme, de la démocratie et de la bonne gouvernance au Burkina Faso. Les différents communicateurs ont tenu à rappelé le rôle important joué par la CODEL dans le suivi transparent des élections couplées présidentielle et législatives de 2015 et municipales de 2016, saluées aussi bien par les Burkinabè eux-mêmes que par l’ensemble de la communauté internationale. Au regard de ce rôle, il a été convenu qu’elle continue de porter des actions citoyennes de suivi des politiques publiques conformément au slogan « après les élections, tout n’est pas fini ». C’est ainsi donc que la CODEL est partie prenante du PRESIMETRE qui a pour approche d’influencer les politiques publiques à travers le suivi participatif et citoyen.
Pour la présentation du présimètre, il s’est agit de faire d’abord une présentation du programme et des parties prenantes avant une phase pratique de surf sur le site. Ainsi, on retiendra que le programme présimètre qui a pour objectif de Consolider la culture démocratique et institutionnaliser le suivi citoyen de l´action publique par l´utilisation des technologies de l´information et de la communication, est mis en œuvre par 15 organisations de la société civile et chaque partenaire développe dans son domaine des actions en lien avec la redevabilité et l’imputabilité en incluant une participation égalitaire des hommes et des femmes. Sous la houlette de l’ONG suédoise Diakonia, le programme est financé par l’Ambassade de la suède, l’Union européenne et la coopération Suisse.
De façon concrète, cette présentation a permis aux femmes et jeunes de :
- découvrir la plateforme presimetre.bf;
- prendre connaissance des engagements et leur niveau de réalisation ;
- connaitre les différentes rubriques ;
- connaitre les OSC partenaires au présimètre ;
- savoir comment s’inscrire et interagir sur la plateforme ;
- faire des cas pratiques.
Après de fructueux échanges, les participants dans leur ensemble ont pris l’engament de faire bon usage de cette formation et de sensibiliser à leur tour leurs pairs.
Intégration de la perspective genre dans les activités : la CODEL renforce les capacités de ses organisations membres.
Ayant réuni une trentaine de personnes pendant deux jours sous le thème « Intégration de la perspective genre dans les activités et le suivi citoyen des politiques publiques en matière d’égalité entre les hommes et femmes » ; cette activité tenu a Ouagadougou avait pour objectif de permettre aux différentes organisations membres de la CODEL de renforcer leurs connaissances sur le concept genre, les défis et les enjeux liés à la prise en compte du genre dans les programmes et projets.
Les 03 et 04 Juin 2020, c’est une trentaine de participants (14 hommes et 18 femmes) issus des organisations membres de la Convention des Organisations de la société civile pour l’observation Domestique des Elections (CODEL) qui a bénéficié de l’atelier de renforcement des capacités sur le concept genre. Conformément au souhait de M. Daniel Da Hien lors de son mot d’ouverture, ce sont des hommes et femmes issues de diverses organisations évoluant dans divers domaines d’interventions qui on suivi avec une attention particulière les différentes communications des intervenants. Ce qui a naturellement abouti à de fructueux échanges entre participants et communicateurs.
Des travaux
Pour le premier jour, les travaux ont débuté avec une présentation du secrétariat exécutif de la CODEL sur les a piori sur le concept genre /égalité hommes et femmes. Selon Mme Lydia Zanga, cette cession avait pour objectif de permettre à chaque participant de donner sa compréhension du concept et analyser ses a priori sur le genre. Après cette étape importante, place à été donné à la première communicatrice, Madame Sawadogo Assetou, Secrétaire Permanente du Conseil National pour la Promotion du Genre (SP/CONAP GENRE). « Le concept genre au delà de nos a priori » et « quelques politiques puliques favorables à l’égalité de genre », sont les deux thèmes développés par Mme Sawadogo. De cette présentation, il ressort qu’il est récurrent de confondre le genre et certaines conceptions courantes ; le genre étant souvent vu comme promotion de la femme, souvent comme préoccupation des personnes vulnérables et souvent comme une égalité mathématiques homme/femme. Bien qu’il n’existe pas de définition universelle du genre, selon la communicatrice, de façon générale ‘’le genre fait référence aux rôles et responsabilité dévolues aux hommes et aux femmes qui sont façonnés au sein de nos familles, de nos sociétés et de nos cultures’’. Pour ce qui est du cas spécifique du Burkina Faso, ‘’le genre doit être analysé sous l’angle des inégalités entre hommes et femmes en examinant les différentes catégories sociales dans le but d’une plus grande justice sociale et d’un développement équitable’’. Pour l’atteinte des objectifs en matière du genre, plusieurs défis sont à relever dont les suivants cités par la secrétaire permanente :
- la tenue d’un séminaire gouvernemental sur la transversalité du genre ;
- Une volonté politique ;
- la synergie d’actions ;
- cultiver la production des données désagrégées par sexe ;
- rendre variable les bonnes pratiques en matière de genre ;
- appliquer la budgétisation sensible au genre a tous les niveaux ;
- suivre et évaluer les actions genre.
La journée à été bouclée par l’Association D’appui d’Eveil Pugsada (ADEP) qui a partagé son expérience en matière d’intégration du genre dans leurs activités à travers le programme présimètre. M. Ibrahim Dan Koma, Coordonnateur de l’ADEP a ainsi présenté le projet « actions citoyennes pour la redevabilité et le genre » en expliquant comment sa structure a conduit les activités en tenant compte des situations différentes des femmes/filles avec les hommes/garçons en termes d’accès aux services sociaux de base, d’accès et contrôle des ressources et de participation à la prise de décision. Les communes d’intervention étaient : Kongoussi, Dassa, Sabou, Ouagadougou.
Un récapitulatif de la veille par les modérateurs a lancé les travaux du deuxième jour qui a surtout connu la communication de Mme Mariamé Ouattara, conseillère en économie sociale et experte en genre depuis 1997. Comment prendre en compte le genre dans les différentes étapes des activités ?, prendre en compte le genre dans une actions de plaidoyer ; sont les deux thématiques développées par l’experte. De sa communication, on comprend que malgré les efforts déjà fournis, les enjeux de l’intégration du genre restent énormes. Pourtant l’intégration du genre est un impératif de développement. Selon Mme Ouattara, la finalité recherchée dans la prise en compte du genre est d’opérer « des transformations importantes dans les systèmes éducatifs et dans les mesures politiques et sociales car il est clair que des progrès importants sont possibles et que les avantages auront une portée considérable en terme de développement humain durable ». Un ensemble d’outils a été présenté aux participants pour faire des analyses genre ainsi que pour planifier, exécuter et évaluer leurs activités tenant compte du fait que les femmes et les hommes ne vivent pas les situations de la même manière et leurs besoins, contraintes, opinions doivent être connus et valorisés.
Après une présentation de la plateforme www.presimètre.bf par INGENIA, la formation a connu son épilogue par des échanges avec les participants. Ces derniers ont déclaré avoir beaucoup appris de ces deux jours de formation et sont maintenant outillés pour mener des activités genre sensible.
Tournée de suivi citoyen des opérations de révision des listes électorales dans la région du Centre Nord
Délégation de la CODEL conduite par son Vice-Président M. Daniel DA HIEN et composée de Madame Lydia ZANGA, Secrétaire Exécutive, Madame LIEHOUN du GERDDES Burkina, Monsieur Ousseini OUEDRAOGO, Point Focal provincial de la Codel dans le Sanmantenga.
L’objectif général est de contribuer à un déroulement harmonieux du processus électoral grâce à un monitoring citoyen.
Plus spécifiquement, il s’agit de :
– Echanger avec les différents acteurs du déroulement de l’opération ;
– recenser les difficultés éventuelles qui entravent le bon déroulement de l’opération d’enrôlement et en faire part à qui de droit ;
– apprécier l’utilisation des outils d’observation et de rapportage ;
– apprécier le niveau d’engouement des citoyens pour l’enrôlement ;
– apprécier la situation des populations déplacées ;
– sensibiliser les citoyens à s’inscrire sur le fichier électoral grâce à un reportage télé qui sera réalisé.
Surveillance Domestique du processus électoral au Burkina Faso : La CODEL valide ses outils d’observation de la phase de révision du fichier électoral.
Ce sont environ 120 observateurs réunis à Ouagadougou pour prendre part à l’atelier organisé par leur organisation sous le thème : « atelier d’harmonisation et de validation des outils de l’observation de la phase de révision des listes électorales » Cet atelier avait pour objectif global de contribuer à la réussite de l’observation des opérations de révision des listes électorales à travers une bonne appropriation des outils et de la démarche par les observateurs.
Afin de jeter les bases pour une bonne observation du processus électoral au Burkina Faso, la Convention des Organisations de la Société civile pour l’Observation Domestique des Elections (CODEL) a organisé le vendredi 28 février 2020 à Ouagadougou un atelier d’harmonisation et de validation de ses outils d’observations de l’enrôlement biométrique. Pour l’atteinte des objectifs de la rencontre, l’on a assisté à une succession de présentations et à un panel de partage d’expériences.
Des présentations
Selon les responsables de la CODEL, l’observation du processus électoral par cette structure se fait dans le cadre du projet Programme d’Appui au Processus Electoral (PAPE) II. Il était donc nécessaire que les observateurs s’approprient dudit programme afin d’atteindre ensemble les résultats escomptés.
Ainsi, la présentation du programme a été assurée par la secrétaire exécutive de la CODEL, Mme Lydia Zanga. Selon elle, l’objectif de ce programme est de contribuer à l’ancrage de la culture démocratique au Burkina Faso. Plus spécifiquement, il s’agit de réussir en 2020 et 2021 des élections acceptées comme transparentes, libres avec une participation active et égalitaire des hommes et des femmes. Pour l’atteinte de ces objectifs plusieurs activités sont prévues dont des plaidoyers pour des reformes politiques, institutionnels et la facilitation de l’élection des femmes ainsi que leur prise en compte dans les fonctions nominatives, des renforcements de capacités et la mise en place d’un quartier général dénommé « situation room » à l’approche du scrutin. Pour la phase de révision des listes électorale biométriques la CODEL a déployé 120 observateurs sur les 45 provinces du pays. 3 005 observateurs seront déployés pendant les élections couplées présidentielles et législatives de novembre 2020 Selon les dires de la secrétaire exécutive.
Pour sa part, le vice-président de la CODEL M. Daniel Da Hien a insisté sur le code de conduite des observateurs. Pour lui, afin de réaliser les objectifs et but de l’observation, chaque observateur de la CODEL doit faire preuve d’une stricte impartialité en restant objectif dans toutes les activités relatives au processus électoral ; de s’abstenir d’exprimer publiquement toutes opinions favorables ou défavorables à l’endroit d’un candidat, d’un parti politique, d’un groupe ; de rejeter toutes les faveurs offertes ou toutes menaces faites par toutes parties prenantes ou leur agent. M. Da va loin en indiquant les 8 éléments clés suivants que chaque observateurs doit tenir compte pour mener a bien le monitoring domestique : La responsabilité personnelle ; le respect de la loi ; les relations avec le public; les restrictions relatives a l’acceptation de cadeaux, de gratification et autres; des conflits d’intérêt (CODEL-CENI-Partis politiques); les restrictions relatives aux activités politiques; la conduite à adopter s’agissant des questions pécuniaires et enfin la confidentialité et l’utilisation des renseignements officiels.
Du panel de partage d’expériences
A la suite des différentes présentations, on a assisté à un panel constitué d’observateurs ayant déjà surveillé dans leur zone d’intervention (sous zone 1 de la zone 1). Il s’agissait de M. Kouanda Saidou du Boukilemde, de Mme Kadeba Melanie du Mouhoun, de Mme Korotimi Mpo des Bale et de M Traore Siriky de la Kossi. Sous la modération de M. Wangré Amadou, adjoint au secrétaire chargé des finances et de la comptabilité de la CODEL, les panelistes ont tour à tour pris la parole pour s’exprimer sur leurs expériences et les constatations majeures faites sur le terrain. Ce fut une séance d’échange riche en partage d’idées qui a permis d’amender les outils et orienter les autres observateurs dans leur futures sorties terrain.